Situation des anciens combattants et reconnaissance de la Nation

Catégories: Assemblée Nationale, Défense, Questions écrites au gouvernement

Question écrite du 11 novembre 2008

Texte de la Question

M. Michel Hunault attire l’attention de M. le secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants sur les inquiétudes et les incompréhensions du monde combattant à l’occasion du projet de budget 2009. Il demande au Gouvernement de préciser les moyens financiers qui seront consacrés à une meilleure indemnisation des orphelins de la barbarie nazie pour revaloriser la retraite du combat et pour rattraper le retard du plafond des rentes mutualistes des anciens combattants. Il est du devoir de la nation de se souvenir et d’exprimer sa solidarité envers ceux qui ont combattu pour la France.

Texte de la Réponse du gouvernement du 24 février 2009

Le secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants précise qu’il agira avec vigueur en faveur du maintien du droit à réparation au bénéfice des anciens combattants. Si le budget pour 2009 est en diminution de 3 % par rapport à 2008, cette baisse n’est pas totalement proportionnelle à la baisse du nombre des ayants droit. D’un montant de 3,42 milliards d’euros, il permet ainsi une progression de 2,46 % de la dotation par pensionné, qui augmente régulièrement depuis 2000. S’agissant de l’indemnisation des orphelins, le secrétaire d’État précise que les conclusions du rapport que le préfet honoraire Jean-Yves Audouin lui a remis, dans les délais fixés initialement, sont actuellement en voie de finalisation. Une commission nationale de concertation, qui comprendra notamment les associations directement concernées, mais également les représentants des grandes associations du monde combattant, est en cours de constitution. Elle se réunira dès que possible. Cette commission disposera des préconisations du rapport afin que ses débats portent directement sur les solutions à mettre en oeuvre. Le dispositif juridique et financier qu’il paraîtra possible de retenir à l’issue de ces travaux ainsi que, le cas échéant, ses modalités d’application, seront proposés au Gouvernement, après avis des présidents des deux assemblées. Pour ce qui est de la revalorisation du montant de la retraite du combattant, il convient de rappeler qu’après une première augmentation sans précédent depuis 1978, de 2 points au 1er juillet 2006, cette prestation a été relevée à deux nouvelles reprises de 2 points en 2007 puis en 2008. La retraite du combattant a ainsi été portée à 39 points au 1er juillet 2008, correspondant à un montant annuel de 528,45 euros, compte tenu de la valeur du point d’indice fixée à 13,55 euros au 1er octobre 2008. Ce montant est, en effet, indexé sur l’évolution des traitements de la fonction publique et, à ce titre, bénéficie des revalorisations de la valeur du point d’indice qui peuvent paraître peu élevées mais sont toutefois régulières. Suite à l’examen du projet de budget pour 2009, l’article 146 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009 a prévu une nouvelle augmentation de 2 points d’indice du montant de cette prestation. La retraite du combattant sera ainsi portée à 41 points à compter du 1er juillet 2009. Cette hausse permettra une revalorisation de la retraite du combattant de 29,80 % sur les quatre dernières années. Cette politique sera poursuivie dans les années à venir. Elle sera corrélée aux contraintes budgétaires générales. Par ailleurs, le secrétaire d’État précise que le plafond majorable de la retraite mutualiste avait été successivement relevé par les lois de finances de 2002, de 2003 et de 2006. De nouveau, l’article 101 de la loi de finances pour 2007 a prévu une hausse de 2,5 points, portant ainsi le plafond majorable à 125 points à compter du 1er janvier 2007. Compte tenu de la valeur du point d’indice, le montant du plafond est donc actuellement de 1 693,75 euros. La dotation consacrée aux rentes mutualistes a été fixée à 242 MEUR dans le projet de loi de finances pour 2009, soit une augmentation de plus de 6 % par rapport à celle inscrite en loi de finances initiale pour 2008, qui correspond, pour partie, à l’entrée dans le dispositif de la 4e génération du feu.