REFORMES : COURAGE ET VOLONTE

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La journée de grève à l’appel des syndicats ne doit pas faire renoncer le gouvernement à agir et à mener à bien les réformes indispensables pour l’avenir du pays !

Jamais les français ne s’étaient prononcés aussi clairement qu’à l’occasion des dernières élections présidentielles et législatives.

Il est du devoir de chacun de prendre ses responsabilités.

Quels sont les enjeux ?

Notre pays connaît des déficits records : sécurité sociale, assurance maladie, déficit budgétaire, obligeant l’Etat à emprunter pour… fonctionner ! alors que l’emprunt devrait avoir pour finalité le financement des investissements.

Il en résulte que le poids des prélèvements et de la dette enlève toute faculté et marge d’action au gouvernement.

Concernant l’avenir des retraites, il convient d’aborder avec sérénité, lucidité et dans le dialogue, les nécessaires réformes.

Les français sont attachés au système de retraite par répartition.

L’allongement de la durée de la vie oblige à repenser les prélèvements qui pèsent sur le travail.

Chacun doit prendre conscience que c’est la pérennité même du financement des retraites qui se trouve aujourd’hui menacée si aucune mesure n’est prise.

Une réforme du financement des retraites doit être guidée par l’exigence d’équité, de dialogue en prenant en compte les équilibres généraux, mais aussi les spécificités de chacun des métiers et leur pénibilité.

Dans ce débat des retraites et dans un souci de justice sociale, il conviendrait de prendre en considération l’engagement des mères de familles qui bien souvent ont sacrifié leur carrière professionnelle pour éduquer leurs enfants : elles n’ont même pas le droit à une retraite.

Que dire des petites retraites, celles de ces millions de commerçants, artisans, agriculteurs… dont le pouvoir d’achat n’a cessé d’être amputé au fil des années.

Pour autant, il ne suffira pas d’allonger la durée de cotisation, de les augmenter, et de diminuer les prestations.

Dans un souci d’efficacité et d’adhésion à la réforme, il devrait être possible de sécuriser les parcours professionnels de chacun ; chaque salarié devrait pouvoir connaître, selon un système précis, ses droits à la retraite, et s’il devait prétendre à une retraite avant la durée légale de 40 années de cotisation, en raison de la pénibilité ou de situation spécifique, il devrait pouvoir le faire.

Le Président de la République a raison de vouloir réformer, il en va de la survie de notre système de solidarité et de la cohésion nationale.

Dans une compétition mondiale où l’allègement des coûts est un élément indéniable de la compétitivité économique, chacun doit prendre ses responsabilités.

La France est à un tournant.

Le Président de la République a constitué un gouvernement d’ouverture, offrant la possibilité à chacun de prendre ses responsabilités, non pas pour s’opposer systématiquement, mais pour travailler et proposer les solutions les plus appropriées afin de répondre aux attentes des français.

Au cours de la dernière législature, j’ai travaillé et déposé plus d’une vingtaine de propositions de lois en faveur du logement, de la solidarité nationale, envers les personnes les plus vulnérables : familles, retraités… mais aussi une refonte de notre organisation territoriale pour adapter notre environnement économique aux exigences du moment.

En cette journée de mobilisation, voulue par les syndicats, ce n’est pas de la paralysie du pays dont la France a besoin, mais de dialogue, d’écoute et d’encouragement à travailler plus pour assurer l’avenir des générations à venir !

Michel Hunault, le 18 octobre 2007