L’EXIGENCE DE VERITE !

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La campagne électorale donne l’occasion d’entendre d’innombrables promesses, dont le coût approximatif et sûrement sous évalué, est chiffré à 50 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.

Des promesses d’allègements fiscaux, à la création d’allocations, la crédibilité de ceux-là mêmes qui prononcent ces engagements posent question.

La France a un niveau d’endettement record : 1 200 milliards d’euros de dettes, elle emprunte chaque année 100 milliards d’euros pour faire face aux intérêts de la dette et au déficit budgétaire, privant ainsi tout gouvernement de marge de manœuvre. La vérité impose donc de dire que seule une maîtrise des dépenses publiques permettra de répondre aux attentes des Français.

La première exigence est de se fixer comme objectif le vote en équilibre du budget de la nation et réserver le recours à l’emprunt pour le seul financement des investissements.

Cette maîtrise des dépenses doit s’imposer aussi aux collectivités territoriales : plus de 100 000 fonctionnaires territoriaux ont été recrutés au cours de ces cinq dernières années !

L’Etat doit assurer ses missions régaliennes; sécurité, défense, justice, et recentrer la dépense publique pour la solidarité, la santé et l’éducation.

L’Ecole de la République doit redevenir au cœur de nos préoccupations, car l’acquisition des connaissances et des savoirs, permettra à nos jeunes d’aborder l’avenir dans de meilleures conditions.

L’entrée dans la vie active des jeunes doit être facilitée par des emplois aidés sous forme d’exonération de charges pour l’employeur.

L’insertion dans la vie collective doit également être mise à profit dans le cadre d’un service civil consacré à la Nation à travers un engagement personnel au sein d’une association ou au profit de la collectivité.

Il nous faut aussi redonner à l’Europe un nouvel élan : la construction européenne est aujourd’hui en panne alors que le continent européen a vocation à être un espace de paix et de prospérité.

D’un point de vue économique, la croissance est de seulement 2 %. Elle doit être favorisée.

Ce sont les entreprises, notamment celles de petite taille, qui contribuent à la création d’emploi et à la vitalité de l’économie.

La transmission des Petites et Moyennes Entreprises est une question cruciale. La moitié des dirigeants de Petites et Moyennes Entreprises vont céder leurs entreprises d’ici 5 ans. La taille moyenne des entreprises françaises est jugée insuffisante dans la compétition mondiale.

Il serait judicieux, en concertation avec les organisations sociales, professionnelles, les chambres consulaires, de favoriser dans les bassins d’emplois, des pôles de compétitivité et d’excellence, permettant de conforter les entreprises et les aider à exporter et créer des emplois.

Le déficit de la balance commerciale témoigne de cette ardente nécessité et de l’urgence à recréer des emplois dans l’industrie.

Les emplois de services doivent être aussi favorisés et solvables.

Les besoins sont énormes, en matière d’aide aux personnes âgées, handicapées et de financement de la dépendance : la création d’une filière des services à la personne nécessite toute notre attention pour accompagner dans la dignité les personnes dépendantes.

Le problème du coût du travail, du pouvoir d’achat exige un véritable débat sur le financement de la protection sociale qui ne doit pas être supportée uniquement par les seuls salariés.

Les français qui connaissent les difficultés quotidiennes du coût de la vie, du coût des logements, du coût des transports, souhaitent qu’on leur tienne un langage de vérité et qu’une gouvernance nouvelle associant l’ensemble des forces vives de la société, contribue à l’élaboration des règles susceptibles d’être acceptées au regards des maux de la société d’aujourd’hui.

Les raisons d’espérer existent ! La tenue à Paris du sommet mondial pour l’avenir de l’environnement et de la planète sous la présidence du Chef de l’Etat, témoigne d’une prise de conscience, d’une sensibilité retrouvée à l’exigence d’un développement harmonieux et durable. La tenue du sommet pour le financement de la reconstruction du Liban et le sommet franco-africain témoignent de l’urgence de solidarité envers les pays de la rive sud de la Méditerranée qu’il faut absolument aider.

La seule voie qui compte est la voie de la vérité, du courage et du respect mutuel, dans une France rassemblée et réconciliée pour aborder avec confiance l’avenir.

C’est aussi cela l’enjeu des élections prochaines.

Michel Hunault, le 14 février 2007
Député