DIALOGUE, CONCERTATION ET RESPONSABILITE

Catégories: Actualités, Editorial

Face à la crise, les Français expriment leurs légitimes inquiétudes : les licenciements dans tous les secteurs de l’économie, le renchérissement de la vie… L’absence de perspectives et d’espoir plongent notre Pays dans une période qui oblige à la solidarité, à l’écoute mais aussi à l’action.

Dans son intervention radio-télévisée, le Président de la République a eu raison d’appeler au dialogue social. Le 18 février, les partenaires sociaux sont invités à prendre eux aussi toutes leurs responsabilités.

Le Président de la République soucieux d’être concret a lancé des pistes d’actions et de réformes.

D’abord en faveur des jeunes, des classes moyennes, des chômeurs indemnisés, il est urgent que des mesures concrètes de solidarité atténuent le choc de la crise et prennent en compte les nombreuses situations de détresse qui l’accompagnent.

Sur le plan économique, la France, son Gouvernement et la Majorité Parlementaire, ont pris leurs responsabilités et ont choisi l’investissement pour soutenir l’activité industrielle, l’activité économique et donc l’emploi.

A travers toutes les régions de France, des investissements d’infrastructures, d’équipements, sont ainsi financés et leur réalisation programmée et accélérée.

L’opposition parlementaire a choisi la motion de censure au Parlement et la critique systématique.

C’est regrettable.

Il y a des moments dans la vie de la Nation qui obligent chacun d’entre nous, et au premier rang, la classe politique !

La coordination des politiques pourrait rendre plus efficaces les moyens d’agir de l’Etat et des collectivités locales : Régions et Départements.

Les chantiers ne manquent pas :

* Le logement, notamment le logement social et le logement étudiant ;

* La rénovation des universités et des campus ;

* Les réponses concrètes au manque de places dans les crèches, dans les structures spécialisées pour personnes handicapées et personnes dépendantes…

Les collectivités territoriales, par les lois de décentralisation ont d’importantes compétences et donc d’importantes responsabilités.

Une programmation concertée des investissements rendrait la dépense publique plus efficace !

Sur le plan européen, le Président de la République, a eu raison d’en appeler à l’Union et à la coordination des politiques.

La Présidence Française a donné un visage, une force, une tonalité à l’Union Européenne.

Les voies de l’efficacité sont tracées : renforcer l’exigence d’Ethique financière, le contrôle des institutions bancaires, l’élaboration et le soutien des normes de bonne gouvernance, et aussi la priorité donnée à la formation, à la recherche, à l’innovation, conditions premières pour adapter l’outil industriel et contribuer à la compétitivité des Nations Européennes qui n’ont cessé dans la mondialisation de perdre leur industrie.

Mais tout ce programme n’a aucun sens, ni aucune raison de réussir s’il s’exonère de la première exigence : mettre l’Homme au cœur de l’action.

La finalité de l’économie, des grands programmes d’investissements, doit s’inscrire dans cette exigence première d’être au service de nos concitoyens, de leur famille, dans une démarche de développement durable et de solidarité, pour contribuer à construire un monde qui fait et donne sa place à chacun !

Le Président de la République ne peut pas distribuer ce que les déficits et l’endettement de la France, forts préoccupants, ne permettent pas.

Espérons que son appel au dialogue, aux forces syndicales, d’ici la rencontre du 18 février, soit entendu et qu’elles acceptent de travailler à répondre à la très forte attente sociale pour éviter que dans les semaines à venir, la crise financière ne se transforme en crise sociale.

A chacun de faire preuve de responsabilités !

Michel HUNAULT, le 6 Février 2009
Député de Loire-Atlantique