Crédits de l’Action extérieure de l’Etat pour 2012

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Assemblée nationale


XIIIe législature


Session ordinaire de 2011-2012



Compte rendu 
intégral

Première séance du mardi 8 novembre 2011

Projet de loi de finances pour 2012 
Seconde partie (suite)

Action extérieure de l’État

Questions

M. Michel Hunault. Monsieur le ministre d’État, à l’occasion des travaux du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France, vous avez plaidé en faveur du maintien de l’universalité du réseau diplomatique de notre pays.

Dans le prolongement du Livre blanc et sous la contrainte de la révision générale des politiques publiques, votre ministère a procédé à la répartition de nos ambassades en trois catégories : les ambassades à missions élargies, les postes de présence diplomatique et les ambassades à missions prioritaires.

Pouvez-vous nous indiquer ce que regroupent ces trois catégories et surtout rassurer la représentation nationale quant au maintien de l’universalité de notre réseau diplomatique auquel, vous le savez, nous sommes tant attachés ?

M. le président. La parole est à M. le ministre d’État.

M. Alain Juppé, ministre d’État. Monsieur le député, vous avez raison de rappeler que notre réseau est l’un des plus étendus au monde, sans doute après le réseau américain : 160 ambassades bilatérales, 17 missions multilatérales, 100 consulats généraux.

Faut-il garder cette universalité ? Nous y avons beaucoup réfléchi dans le cadre du Livre blanc et le Gouvernement a apporté une réponse positive à cette question : il faut que la France reste présente sur la planète.

Nous avons hiérarchisé notre réseau : une trentaine d’ambassades à missions élargies, les plus importantes ; les ambassades dites à missions prioritaires, de taille moyenne ; les plus petites, appelées postes de présence diplomatique où l’ambassadeur est souvent seul, avec une secrétaire et parfois, mais pas toujours, un adjoint diplomate.

Faut-il supprimer ces trente petites ambassades ? Citons un seul chiffre : si l’on met de côté les frais de personnels – des titulaires qui resteront dans les effectifs du ministère –, ces trente ambassades représentent 1 % des crédits de fonctionnement du ministère des affaires étrangères. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

M. Alain Juppé, ministre d’État. Comme M. Myard, je réponds non à cette question. La présence d’un diplomate, même s’il n’est pas entouré d’effectifs nombreux, est absolument irremplaçable, d’abord pour informer Paris de ce qui se passe sur le terrain, ensuite pour faire passer le message de la France dans de nombreux pays du monde. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)