CONFIANCE

Catégories: Actualités, Editorial

La France comme tous les pays du Monde est confrontée aux conséquences d’une crise économique d’une rare violence. Chaque jour, les plans sociaux, les fermetures d’usines plongent des milliers d’hommes et de femmes au chômage, et ferment un peu plus l’accès à l’emploi des jeunes générations qui voient leur formation et leur éducation sans récompense et aboutissement par l’accès au travail.

Le Pays traverse des moments difficiles. Aucun gouvernement depuis cinquante ans n’a été confronté à pareille situation et à pareils défis.

Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, et le gouvernement de François Fillon ont proposé au vote de la représentation nationale l’adoption de plans successifs qui étaient les seules réponses possibles.

Ce fut d’abord le plan de sauvetage du système financier, puis le plan de relance par l’investissement, et le sommet du 18 février qui donne une dimension sociale incontestable aux mesures proposées en faveur du pouvoir d’achat.

Les mesures spécifiques pour soutenir le bâtiment, la construction automobile, les mesures d’accompagnement en faveur des personnes privées d’emplois (contrat de transition professionnelle), les allocations et minima sociaux revalorisés ont un seul objectif : répondre à l’exigence de solidarité nationale et préserver la cohésion sociale.

La création du fonds stratégique, demain, d’un fonds d’accompagnement social, témoigne de l’adaptation de nos structures d’intervention dans un souci d’efficacité.

Ces mesures ne sont, bien sûr, qu’une étape ; d’autres chantiers seront ouverts notamment en faveur des jeunes aujourd’hui dans une situation de précarité préoccupante.

L’état de nos finances publiques empêche de répondre plus concrètement à l’immense attente sociale.

C’est pourquoi, le Président de la République a raison de vouloir maintenir le rythme des réformes indispensables pour assurer et conforter notre pacte républicain fondé sur la redistribution des richesses, mais, avant tout de revaloriser « la valeur travail » sans laquelle il n’y a pas de création de richesses, ni de redistribution possible.

Les réformes sur l’organisation même de notre système éducatif, de santé, dans les prochaines semaines, de la formation professionnelle, des collectivités territoriales, permettront de maîtriser la course sans fin vers plus de dépenses publiques s’accompagnant paradoxalement d’une moindre efficacité sans parler d’une irresponsabilité généralisée.

La dimension humaine de l’action publique s’exprimera à travers la création d’un 5ème risque ayant pour vocation de répondre au défi de la dépendance dû à l’allongement de la vie.

Son financement devra concilier l’exigence de solidarité nationale et les mécanismes d’incitation fiscales et financières facilitant la souscription de contrats spécifiques qui devront répondre à des exigences strictes en terme de compétence et de qualité de service rendu aux personnes dépendantes.

Dans ces moments d’incertitudes, la seule voie est la poursuite d’une politique de réformes qui ne peut s’exonérer d’une autre exigence : la dimension européenne et internationale.

Nul ne peut nier les succès de la Présidence Française de l’Union européenne. Les prochaines échéances européennes seront l’occasion d’évoquer la réforme de la politique agricole commune, l’exigence environnementale et de développement durable, la refonte du système financier.

La France a transposé récemment la IIIème directive de l’Union visant à prévenir et lutter contre le blanchiment. Jamais l’exigence d’Ethique, de transparence, d’évaluation, de contrôle n’a été aussi nécessaire ; paradis fiscaux, centres off-shore, corruption, sapent la confiance et rendent sans effet les politiques volontaristes de soutien au système financier, dont la vocation première est d’être au service du financement de l’économie, des entrepreneurs et du développement.

Oui notre pays est confronté à une crise sévère. Le président de la République a eu raison de tenir un discours volontariste et de vérité. Sous son impulsion, face à cette crise, continuons à agir : c’est la seule voie possible !

Michel HUNAULT, le 20 Février 2009
Député de Loire-Atlantique