Catégories: Actualités, Editorial
Une nouvelle fois des milliers de français ont manifesté pour exprimer leur désaccord à la réforme des retraites.
Il n’y a pourtant aucune autre alternative que de réformer, si l’on veut assurer la pérennité de notre système de retraite par répartition et garantir des retraites décentes.
Tout autre langage serait illusoire et tromperait l’opinion publique. Il est urgent de retrouver l’équilibre financier. Il manque à l’heure actuelle 40 milliards d’euros par an. 30 milliards seront financés par les reports de 60 à 62 ans de l’âge légal de la retraite, et de 65 à 67 ans pour prétendre à une retraite à taux plein et 10 autres milliards résultent d’une fiscalité qui touche les revenus.
Qu’ont fait nos voisins européens ?
Gouvernements de gauche, gouvernements de droite ont tous reporté à 67 ans l’âge de la retraite.
Appeler les lycéens à manifester est irresponsable.
Il y a des sujets qui devraient donner lieu, certes à un débat démocratique, mais, responsable et, un certain consensus et dialogue avec les forces sociales et économiques, au premier rang les syndicats.
Les français ont conscience de la nécessité de poursuivre la réforme.
Après la réforme des collectivités territoriales, de l’université, viendra la réforme de la dépendance.
L’Etat doit recentrer ses actions sur ses missions Régaliennes : éducation, sécurité, justice, mais aussi Solidarité en maîtrisant les prélèvements qui confisquent le produit du travail et de l’initiative, et ampute le pouvoir d’achat.
La France doit s’adapter à la compétition mondiale : c’est à ce prix que nous préserverons notre modèle républicain.
La réaction des français est compréhensible et légitime mais l’action et la responsabilité sont le propre de l’élu national !
Après avoir subi l’une des plus graves crises économiques de ce siècle qui trouve son origine dans une crise financière, la priorité a été portée au soutien de l’économie, à la préservation de notre Pacte social.
Dans ces moments difficiles à chacun de prendre ses responsabilités ! Il en va aussi du devenir de la France.
Michel HUNAULT, le 13 Octobre 2010
